Le verre et la couleur au service de la lumière
A l’origine de l’église, ni vitres ni vitraux : c’était un luxe impossible. Les vitres étaient remplacées par des toiles destinées à tamiser le soleil et à garantir de la pluie et de courants d’air.
L’église de Châtillon-sur-Chalaronne peut s’enorgueillir d’être éclairée par un ensemble remarquable de vitraux qui sont l’œuvre du maître-verrier lyonnais Paquier-Sarrasin. Ils ont été exécutés en 1890-92.
Les œuvres principales immédiatement visibles sont les trois grandes baies du chœur, qui sont orientées à l’est, et sont illuminées chaque matin par la course du soleil. Elles apportent un éclairage coloré au chœur et à l’autel. Ces trois verrières sont inspirées du tableau du peintre bugiste Taconnet qui orne la chapelle des soeurs de la charité située dans la maison Saint Vincent près de l’église. Elles représentent une seule et même scène, qui est la remise du règlement des « Dames de la Charité » par Monsieur Vincent à Châtillon en 1617.
Ce moment fondateur est complété par les vitraux situés dans la partie haute et de part et d’autre de la nef, qui décrivent les épisodes de la vie du saint. Dans la partie basse de la nef et les chapelles, ainsi que dans le chœur, les vitraux sont des représentations de la Vierge et du Christ, du Curé d’Ars et d’autres saints protecteurs.
Les vitraux sont en un état remarquable de conservation compte tenu de leur âge. Toutefois, il est nécessaire de procéder à un audit complet (pièces de verre et plomb) et de restaurer les parties les plus abîmées. Certains vitraux ne sont plus étanches et laissent ruisseler l’eau de pluie à l’intérieur du bâtiment, ce qui fragilise leur structure et laisse des traînées noires sur les murs.
L’association a également pour projet de créer un vitrail pour la fenêtre de la première chapelle à droite quand on entre dans l’église. Cette chapelle est la seule dans la nef qui n’ait pas de vitrail. Ce vitrail serait un signe visible de l’apport des bénévoles d’aujourd’hui, laissé aux générations futures.