Des vestiges des époques passées qui se lisent comme un livre d’histoire
Lorsque l’on pénètre dans l’église par le portail principal, on découvre la nef, toute en longueur, à laquelle sont accolées les 13 chapelles latérales de part et d’autre. L’église d’origine, qui n’était pas plus grande qu’une ferme bressane, s’arrêtait à l’entrée du chœur. Le rachat de maisons adjacentes a permis son extension en longueur et la création du clocher (à la croisée du transept) et du chœur. Les chapelles latérales ont également été ajoutées au bâtiment d’origine.
Un chantier ininterrompu qui a subi des bouleversements successifs
Lorsque l’on se positionne à la croisée du transept, on se trouve juste sous le clocher. En levant les yeux on découvre la trappe servant à hisser les cloches. L’église subit une première période de destructions à la révolution : le clocher est abattu en 1793, ainsi que le jubé (tribune de pierre ornée de sculptures, située en hauteur et séparant la nef et le chœur). Une nouvelle période de bouleversement a lieu lors de la dernière restauration de 1966 : les murs sont recouverts d’un enduit gris, et les peintures recouvrant la quasi-totalité des arêtes et croisées d’ogives sont effacées.
Il est nécessaire de procéder à un nettoyage de l’enduit sur les murs marqués par l’humidité ou les infiltrations d’eau. Les clés de voûte dont certaines sont dégradées comme celle de la Vierge à l’enfant, ont besoin d’être déposées pour une restauration dans les règles de l’art.
Dans les chapelles latérales, il est urgent de restaurer les peintures des croisées d’ogives, là où elles existent encore. Là où ces peintures ont disparu, l’association souhaite les remettre en valeur par un système innovant de projection lumineuse sur les voûtes, simulant les couleurs et les formes qui étaient visibles autrefois.
Par ailleurs il est prévu de revoir le réseau électrique ainsi que le système de sécurité incendie présent dans la nef ainsi que dans la charpente.
Il est également prévu de revoir l’étanchéité et la fermeture des portes, notamment du portail d’entrée, dont l’ouverture trop fréquente endommage la mécanique de l’orgue.