Tabernacle sur buffet
Les photographies anciennes de l’intérieur de l’église Saint-André nous permettent encore d’admirer le travail d’embellissement dirigé en 1892 par l’Abbé Gojon qui fit œuvrer de grands noms d’artistes de l’époque : Paquier-Sarasin, Taconnet, Perrin, Buissières… Cependant, en dépit de son classement « Monument Historique » de 1909, des travaux ont été réalisés en 1966 et ont profondément modifié son aspect en lui conférant, de l’aveu même des intellectuels locaux, « une allure cistercienne, qu’elle n’a jamais eue ». Ainsi le sanctuaire s’est retrouvé dépouillé et dénaturé.
Le tabernacle en marbre de 1743 a été détruit et un simple coffre noir austère a été placé dans une chapelle latérale, à l’extérieur du Chœur. Aujourd’hui, le but est de le replacer au centre du sanctuaire, entre les deux anges, derrière l’autel sur ce meuble digne et fidèle au style du XVIIIe siècle.
La conception du meuble en bois brut sera confiée à l’entreprise de menuiserie Montbarbon à Neuville-les-Dames. Pour l’habillage, l’artiste-peintre Alain Cordenod renouvellera, avec talents, son imitation effet marbre comme réalisé précédemment pour les socles des anges.
Le nouveau tabernacle sera dessiné au plus proche du tableau d’Auguste d’Espinassy. Dans cette composition, le peintre a représenté Saint-Vincent-dePaul sollicité par les dames de Châtillon afin de porter secours aux gens des Maladières. La scène s’étant passée dans l’église Saint-André, il est fort probable que l’artiste ait représenté l’autel et son tabernacle dans sa forme originelle observable en 1851. Coffre métallique couvert de bois, le tabernacle sera réalisé par Louis Posadas et Mande Grojean.
Le coût du tabernacle et de son buffet est estimé à 4 000 euros par l’ARECC.